vendredi 26 avril 2024

THE MANY SIDES OF VOICE ACTOR RADIO : LA DÉFINITION DE L'EFFORT!

Actuellement en Occident s’introduit sournoisement une pensée tendant vers la régression, et non plus vers l’effort. Pour soutenir mon propos, je vous suggère la série animée THE MANY SIDES OF VOICE ACTOR STUDIO, narrant l’histoire de deux comédiennes de doublage au Japon. S’opposant dans une relation amitié/haine ambiguë, nos deux héroïnes sont des rivales n’ayant qu’un seul but : l’excellence. Sur fond d’effort, de confrontation avec la réalité du monde du show business, et surtout du dépassement de soi, la série distille une émotion palpable qui met à rude épreuve les convictions de nos héroïnes. Mais bien entendu, elles refusent de baisser les bras et vont affronter leurs doutes, leurs peurs, leurs jalousies… Où plutôt utiliser cette dernière comme un moteur d’amélioration personnelle.

Bref… Tout le contraire de la pensée occidentale que je dénonce plus haut !

Exemple : Vous avez un physique disgracieux ? Le réflexe le plus sain serait alors de tenter de mieux vous soigner, vous vêtir, de vous nourrir, bref d’essayer de vous améliorer dans les limites de vos moyens, certes parfois limités, je le conçois.

Et il y a l’autre méthode, celle du partage de la régression. En résumé : Si je suis « moche », alors le monde doit aussi être « moche », et ainsi je confirmerai mon statut de victime (et donc ce n’est pas ma faute) et je serais moins frustré ! Cette héroïne de jeu vidéo est trop belle par rapport à la réalité (non, je m’en fiche qu’elle soit calquée sur un vrai mannequin, ça n’arrange pas mon anrratif) ? Rendons les jeux plus moches sous couvert de mieux représenter « la réalité » (du moins celle que je vise).

Est-ce donc la tactique du moindre effort. Paradoxalement non, car la « victime » va déployer encore plus d’efforts pour tout niveler par le bas jusqu’à son propre médiocre niveau.

Voyez-vous donc la sournoiserie d’une telle pensée mortifère ?

Certains me diront : Tu crois que c’est si facile de faire des efforts ? Tu crois que tout est de notre faute ?

Non bien entendu. C’est un tout, et parfois la vie vous fait un pack de galères que vous n’avez pas demandé (maladie, vivre dans un pays pauvre, etc.). Et bien sur, c’est facile de vous jeter la pierre, de vous faire la morale. Sauf qu’il y a une différence entre vous victimiser en vous faisant la morale, et vous faire la morale pour vous POUSSER à aller de l’avant, car vous devez vous convaincre que vous méritez mieux, et surtout : aimez-vous, bordel ! Si vous vous détestez, ne détestez pas le monde pour autant, si surtout, ne poussez pas les autres à détester.

Ce n’est pas facile, cela ne l’a jamais été. Mais au final, c’est aussi pour cela que l’on est si fier lorsqu’on parvient à s’accomplir.

Et bien sur, regardez THE MANY SIDES OF VOICE ACTOR STUDIO ! ^^

jeudi 11 avril 2024

HOMMAGE À AKIRA TORIYAMA - DESSIN EN VENTE À BUT CARITATIF!


Ce petit hommage est disponible en vente sur ebay :


La somme perçue sera INTÉGRALEMENT reversée
à deux organismes caritatifs : la lutte contre la maladie d’Alzheimer
et la SPA - société protectrice des animaux.


A vot' bon coeur, M'sieurs Dames!
 

lundi 1 avril 2024

HAPPY EASTER 2024 [with Ukyo Kuonji]


Joyeuses Pâques, avec comme de tradition depuis
quelques années maintenant, un des personnages
de la célèbre licence Ranma 1/2 !
 



lundi 18 mars 2024

INOMATA MUTSUMI [1960-2024]


Si Akira Toriyama ou encore Buichi Terasawa sont des icônes connues de la pop culture mondiale (oui, je parle au présent), certaines autres icônes sont pour certains tout aussi brillantes que les étoiles sus-nommées.
 

 

Inomata Mutsumi était donc connue pour être une illustratrice prolifique en heroïc fantasy, genre qui explosa dans les années 80 au Japon. Mais pour de nombreux fans occidentaux, elle restera une icône culte de l'animation nippone avec sa participation à chefs d'oeuvres tels que le très kitsh Fantastic Adventures of Yhoko Leda, l'un des premiers Isekai nippons sentant bon les eighties avec son héroïne à l'armure bikini. Le sublime Windaria, une épopée de fantasy qui nous plonge dans une tragédie prenante et dévastatrice. Et surtout Weathering Continent, l'un des plus beaux films de fantasy nippons ever, et dont le design de base de l'illustratrice fut sublimé par le dessinateur Nobuteru Yuuki (Lodoss, Escaflowne, Angel Cop) !

Son style tout en douceur emprunté à l'univers du Shôjô Manga créait un subtil et sensuel décalage avec la dureté de certains récits qu'elle illustrait.

Encore donc une étoile qui part donc au firmament, et qui témoigne de l'évidence du temps assassin...

vendredi 8 mars 2024

AKIRA TORIYAMA - 1955 - 2024


On a tous regardés au moins une fois un manga et un épisode télévisée d'une oeuvre de Akira Toriyama. Que ce soit au coin d'un rayon de libraire, où appuyé contre sa bibliothèque avec une collection complète qui ne prends jamais la poussière.
Que l'on soit fan ou juste curieux, on ne peut nier l'importance qu'a eu le bonhomme dans le manga d'action moderne, que ce soit en terme de suspense, de grandiose, de la portée de valeurs humaines justes, d'un univers (trop?) étendu, et ainsi de suite. L'Osamu Tezuka des années 80 s'est donc éteint bien jeune, laissant derrière lui une œuvre au final intemporelle. Quand les jeunes générations considèrent les mangas des années 2010comme des antiquités, Dragon Ball Z traverse le temps avec toujours autant le même succès depuis une quarantaine d'années. Seul One Piece peut se targuer de faire aussi bien (mais fera t'il mieux?)...
Au revoir M. Toriyama, il n'y aura hélas pas de boules du Dragon pour vous ramener tel un Krilin et son pass Navigo Shenron Inc. illimité. Les hommes partent, mais leurs leurs ouvrages restent au moins un peu plus longtemps telle une empreinte dans la pop culture mondiale...

lundi 4 mars 2024

DUNE PARTIE 2 - L'APRÈS FAUX DÉPART....



Je n’ai pas du tout aimé le premier Dune de Denis Villeneuve. Non pas pour son rythme ni son casting, mais surtout pour son visuel consensuel et sans prises de risques. Oui, vous avez bien lu : l’esthétique visuelle du premier Dune m’a complètement déçu. On m’a dit que le désert, c’était le désert, et que le brutalisme, sa fonction de base c’est l’épure.
Non.
Tapez brutalisme et désert dans Google, vous serez étonné de voir la variété incroyable disponible de ces deux environnements.

Mais alors quid de Dune 2 me concernant ?
En étant le plus « impartial » possible : ce fut une très bonne surprise ! Et un agréable moment de cinéma épique et profond, alliant une forme qui tente ENFIN des choses, et un fond politico religieux assez pertinent.
Enfin le mecha design tente des formes toujours aussi épurées, MAIS avec un design original ! Idem pour l’architecture qui s’allie avec des éclairages recherchés et peu communs. Alors bien sur, me concernant encore une fois, il y a des couacs : le « palais » impérial qui ressemble à rien de plus qu’un AirBnB au bord de la méditerranée, où encore la toute petite la cité troglodyte des Fremens… Mais qui au final est logique dans le contexte du film. Ce peuple vit caché, et forcément il ne va pas s’afficher comme à Pétra où à Palmyre avec des palais creusés à même la montagne (sauf dans le sud de la planète, où soit disant personne ne peut y vivre).
On peut également reprocher un usage intensif des très gros plans dans l’intimité des dialogues. Mais en même temps, on parle d’intimité. Donc, pertinent au final ?
Il y a aussi de gros soucis de jump cuts d’une scène à l’autre, comme celle où Paul part s’initier au climat du désert, on le voit camper, et… Hop on le retrouve instantanément en train de poutrer des gros méchas Harkonnens au lance roquette ! Quid de la fin de l’épreuve, le fait que sa copine l’a aidé ? Non ? Ah, ok…
Quant au vers des sables, le fait qu’on ne le voit quasiment jamais en entier m’a beaucoup frustré. Alors on va me dire que le suggérer, c’est bien aussi pour faire monter la tension, le suspense, etc. Oui sauf qu’au bout d’un moment, bah il faut montrer, même si le design même des vers n’est pas extraordinaire (revoyez ceux de la saison 2 de la série TV, techniquement has been, mais artistiquement plus recherchée).
Quant à la non musique d’Hans Zimmer, elle relève plus du design sonore pure qui accompagnera vos soirées boulot en fond de radio, aux côté de Lofi Girl sur Youtube.

Mais malgré tous ces défauts forcément subjectifs, il faut avouer qu’enfin Denis Villeneuve prend quelques risques de mise en scène, et a un sens de l’épique assez efficace surtout dans le final. Le casting n’est pas en reste avec en tête un Timothée Chalamet qui passe d’ado fragile en messie très énervé et halluciné ! Le fond du discours sur la manipulation des masses (de tous bords) fonctionne et pose les questions qui fâchent à un public qui pour une fois aura son cerveau sollicité dans la présentation d’un conflit d’intérêts, et pas forcément manichéen. Enfin, même si je n’accroche toujours pas à l’obsession de Villeneuve pour le brutalisme du pauvre, il a le mérite de tenter autre chose (même si dans le premier film, encore une fois, cela débouche sur des formes sans aspérités et anonymes).

Au final, même si le premier Dune reste pour moi un film d’une pauvreté visuelle paresseuse, le second volet fut une excellente surprise qui je pense sera sans doutes une œuvre culte pour une jeune génération, à qui l’on offre une forme différente, et surtout un fond qui les interpellera dans un 21ème Siècle qui s’annonce définitivement spirituel… Pour le meilleur et le pire !